Qui suis-je et du comment de cette histoire.
Je m’appelle Paola, je suis Bolivienne et j´ai 33 ans. À la maison, je vis avec deux enfants, l’un a 3 ans et l´autre 38 : mon fils et mon mari. Ce sont eux qui m’ont poussée, non seulement à rêver, mais aussi à écrire. Pourquoi ? Et bien parce que 17 ans de ma vie, je les ai passés sans dire un mot à personne, en ayant peur des autres, de la vie. 17 ans pendant lesquels cette peur m´empêchait de réagir face aux moqueries et aux rires des autres et que j'ai passés à m’en vouloir de me sentir « différente », et de ne pas savoir comment exprimer ce que je ressentais.
Cette histoire de la chauve-souris rouge débute un jour, lors d´un atelier pour femmes issues de l´immigration, en Belgique, pays où je réside actuellement. Dans cet atelier nous n´apprenions pas seulement le français. Nous étions aussi encouragés à rêver, à inventer des histoires et à raconter nos expériences sur les sujets qui nous intéressaient.
Et c´est ainsi que naît cette histoire. Elle aborde le sujet de la peur : peur de ce que nous ne connaissons pas, peur de ce qui est différent, et de comment cette peur nous fait réagir de façon irréfléchie, certaines fois en agressant ou blessant celui que nous trouvons « différent ».
Au travers de cette histoire, je voudrais que les enfants puissent réfléchir sur ce sujet. Je voudrais qu'ils s'interrogent et, du coup, qu’ils comprennent et réagissent face aux discriminations multiples et de différente nature dont peuvent souffrir garçons et filles dans les espaces de socialisation (à l’école en particulier), que ce soit aussi bien de par leur origine sociale, culturelle, leur identité religieuse, ou tout autre type de « différence ».
Je crois sincèrement que la lecture nous permet, non seulement de rêver, mais aussi de réfléchir, de questionner, de répondre, en somme de grandir. Cette histoire se donne justement ces objectifs.
En quoi consiste mon projet
Deux objectifs : 1er. Ce compte pour enfant a déjà été accepté par une maison d´édition en Espagne, mais sa publication passe par un cofinancement de ma part. Cela signifie que je dois faire un apport économique en contrepartie pour une première édition à 200 exemplaires. La maison d’édition sera en charge de la correction du texte, l´édition graphique, la publicité et la distribution en Espagne.
2e. Mon souhait est que ce livre puisse être aussi distribué en Bolivie, mon pays d´origine, et ce faisant, que des enfants de là-bas puissent aussi se poser les mêmes questions au sujet de l´acceptation des différences. Pour cela, je voudrais faire parvenir 40 copies du livre à certaines associations qui mènent des projets avec des enfants. L´une de ces associations est la Biblioteca Th’uruch’apitas, à ma connaissance la seule bibliothèque spécialisée en livres pour enfants en Bolivie, et qui développe différents programmes de lecture et d'écriture avec des milliers d´enfants qui n´ont pas un accès facile à la lecture. J´aimerais que cette histoire de la chauve-souris rouge puisse intégrer leurs programmes et de cette façon, ouvrir des espaces de réflexion sur les questions posées par le livre. Je profite de l´occasion pour vous inviter à parcourir leur page internet et vous laisser séduire par l'excellent travail qu’ils réalisent (http://www.librarythuruchapitas.org/web/biblioteca).
De la même manière, avec le financement, je vais faire imprimer le livre en français pour répliquer en Belgique l’atelier avec des enfants dans l’institution où je suis bénévole. L’institution s’appelle Dora Dorës, se définit comme une maison d’échange et d’élaboration de projets ouverte à toutes les femmes issues de l’immigration. Actuellement, une quarantaine de femmes (beaucoup d’entre elles avec leurs enfants) d’une dizaine d’origines différentes fréquentent l’asbl plusieurs fois par semaine. http://www.dora-dores.be/
Format du livre et besoins de financement. Le livre a 22 pages et un format 17 x 24 cm, avec des dessins réalisés par ma tante (dessinatrice et peintre passionnée). Les 200 copies du livre en espagnol (dont 30 seront à destination des ateliers en Bolivie), plus la impression de la version en français, représentent un budget de 1320 €, jusqu'au maintenaient j'ai 625€, c’est-à-dire que pour réussir j'ai besoin d’un peu plus que la moitié!
Si nous allons au-delà du montant sollicité, j´aimerais imprimer des posters, des marque-pages, (avec des dessins de la chauve-souris et du hibou) qui seront distribués lors des ateliers en Bolivie et couvriront les frais d´envoi des livres en Bolivie.